Vincent Descoeur, député du Cantal, a déposé deux amendements à la proposition de loi « portant diverses mesures de justice sociale » pour défendre le principe de la déconjugalisation de l’AAH. Le gouvernement a eu recours au vote bloqué pour s’y opposer.
Aujourd’hui, lorsqu’une personne handicapée se met en couple, elle peut perdre en tout ou partie le bénéfice de l’Allocation Adulte Handicapé si son conjoint dispose de revenus supérieurs à 1 020 euros nets par mois. « Une disposition particulièrement injuste dans la mesure où elle place la personne handicapée dans une situation d’extrême dépendance vis-à-vis de son conjoint », souligne Vincent Descoeur, qui défend le principe de la désolidarisation des revenus du conjoint dans le calcul de cette allocation.
Adoptée en 1ère lecture à l’Assemblée nationale en février 2020, la disposition de la proposition de loi « portant diverses mesures de justice sociale » visant à « déconjugaliser » l’AAH avait été confirmée au Sénat mais a été remise en cause par le gouvernement lors de l’examen du texte en 2e lecture par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.
Vincent Descoeur a présenté deux amendements pour rétablir cette disposition le 17 juin lors de l’examen du texte en séance plénière. Le gouvernement et la majorité LREM s’y sont opposés et ont eu recours au vote bloqué pour empêcher le vote sur ces amendements, ce que les députés de l’opposition ont dénoncé avec force.