Vincent Descoeur a déposé une proposition de loi portant « création d’une Agence nationale de recherche sur les maladies vectorielles à tiques », cosignée par 115 députés de toutes sensibilités.
Le nombre de personnes atteintes par la maladie de Lyme a explosé ces dernières années : Santé Publique France a recensé 67 000 nouveaux cas pour la seule année 2018, chiffre qui a doublé en moins de dix ans. « Les parlementaires reçoivent tous dans leurs permanences des malades désemparés, en errance diagnostique et thérapeutique, qui ne savent plus vers qui se tourner. Cette affection, dont la forme chronique n’est pas reconnue par les autorités médicales, reste en effet mal diagnostiquée et la question de sa prise en charge divise le monde médical », souligne le député du Cantal.
Depuis plusieurs mois, le groupe d’études « maladie de Lyme », qu’il préside avec Nicole Trisse, députée LREM de Moselle, s’emploie à alerter le gouvernement sur ce problème de santé publique. « Nos demandes répétées visant à affecter des moyens spécifiques pour la recherche sur la maladie de Lyme sont restées lettre morte, au grand désespoir des associations de malades et de nombreux professionnels de santé, et on ne peut que déplorer l’absence d’un programme coordonné de recherche », souligne Vincent Descoeur.
« C’est pour y remédier que je propose au travers de cette proposition de loi de créer une Agence nationale, sur le modèle de celle qui a été créée pour lutter contre le Sida dans les années 80 et a permis des progrès considérables, afin de coordonner un véritable programme de recherche sur la maladie de Lyme et lui affecter des moyens à la hauteur des enjeux de santé publique », explique-t-il.
« Nous ne pouvons pas en effet laisser des dizaines de milliers de malades dans cette situation d’abandon et de désespérance. Il est temps de leur apporter des réponses concrètes et la perspective de solutions ».