Depuis le début de la législature, je préside avec ma collègue Nicole Trisse, députée LREM de Moselle, le groupe d’études sur la maladie de lyme constitué à l’Assemblée nationale. Avec la trentaine de députés qui composent ce groupe, nous avons mené ces derniers mois une dizaine d’auditions.
En effet, la maladie de Lyme semble avoir progressé ces dernières années en France et nous sommes nombreux à recevoir dans nos permanences parlementaires des personnes disant souffrir de cette pathologie sans trouver d’écoute auprès de la communauté scientifique. La remise en question de la fiabilité des tests sérologiques et l’insuffisante sensibilisation des professionnels au dépistage de cette maladie complexe en compliqueraient le diagnostic.
Face aux nombreux cas d’errance diagnostique et thérapeutique et à la suite de la publication de la recommandation de bonne pratique de la Haute Autorité de santé en juin 2018, le groupe d’études a souhaité entendre les différents spécialistes de ce problème de santé publique afin que des solutions puissent être trouvées pour orienter au mieux les personnes en mal de diagnostic.
Fin avril, les députés ont ainsi entendu les représentants de la Société de pathologie infectieuse (SPILF) et, le 7 mai dernier, la présidente de la Haute Autorité de Santé. Ils auditionneront prochainement le Directeur Général de la Santé, le professeur Salomon.
Les députés espèrent que leurs travaux pourront déboucher sur une meilleure visibilité dans les préconisations apportées aux patients et aux médecins et qu’un suivi soit proposé à l’ensemble des patients en errance thérapeutique. Ils envisagent également de rencontrer la ministre de la Santé pour évoquer un renforcement des moyens de recherche sur cette pathologie.