Vincent Descoeur, député du Cantal, est intervenu le 30 juin à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une séance de questions orales pour insister auprès du gouvernement sur la nécessité de faire en sorte que la ligne aérienne Aurillac-Paris, à l’arrêt depuis mars en raison de la crise sanitaire et de la fermeture de l’aéroport d’Orly, retrouve un fonctionnement normal dans les meilleurs délais « sauf à compromettre la reprise de l’activité économique et le lancement de la saison touristique dans le Cantal ».
Si, contrairement à la plupart des autres lignes aériennes d’aménagement du territoire qui n’ont pas encore été remises en service, la ligne Aurillac-Paris rouvre dès le début du mois de juillet, « les trois rotations par semaine proposées par la compagnie sont notoirement insuffisantes au regard de la situation inédite d’enclavement dont souffre la préfecture du Cantal, distante de la capitale de 7 heures par le train et 6 heures par la route », a déclaré Vincent Descoeur. Il a également remarqué que les horaires proposés, avec un retour de Paris en milieu d’après-midi, ne sont pas satisfaisants : « Un chef d’entreprise cantalien ne peut pas imaginer partir le lundi et revenir le mercredi pour deux heures de rendez-vous à Paris ! ».
Dans sa réponse, Jean-Baptiste DJEBARRI, secrétaire d’Etat aux transports, a confirmé qu’après une réactivation de la ligne en juillet, Air France envisage de rouvrir deux rotations par jour à partir de septembre, ajoutant que la compagnie « s’est engagée à augmenter les fréquences plus rapidement dès lors que la demande constatée l’exigerait ».
« Air France ne peut pas se réfugier derrière le fait que la demande serait moins importante qu’avant l’interruption alors qu’elle propose un service réduit », répondait Vincent Descoeur en demandant le soutien de l’Etat pour, d’une part, obtenir de la compagnie aérienne « un retour dans les meilleurs délais à un fonctionnement normal conforme au cahier des charges de l’Obligation de Service Public » et, d’autre part, « un accompagnement financier des collectivités gestionnaires dès lors qu’elles devraient être confrontées à des surcoûts ».
Le secrétaire d’Etat a réaffirmé l’attention de l’Etat pour les lignes aériennes d’aménagement du territoire en évoquant son échange avec le député du Cantal le 1er juillet sur RMC.