Après la décision du Premier ministre d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution et d’engager la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de réforme des retraites pour mettre un terme au débat à l’Assemblée nationale, j’ai voté la motion de censure déposée par le groupe Les Républicains.
L’obstruction délibérée d’une minorité parlementaire ne suffit pas à justifier ce passage en force avec l’utilisation du 49.3 sur un sujet aussi important que la réforme des retraites qui engage l’avenir des Français et aurait mérité un vrai débat à l’Assemblée nationale. Un déni de démocratie au moment où nous commencions à interpeller le gouvernement sur les zones d’ombre de ce projet de loi mal ficelé, non financé, qui autorise massivement le recours aux ordonnances et au final anxiogène pour une majorité de nos concitoyens.
Ainsi, à la veille de la mise en œuvre du 49.3, j’étais intervenu dans les débats pour demander au gouvernement de lever le doute sur la possibilité pour tous nos agriculteurs de bénéficier de l’annonce d’une pension garantie de 1 000 € (voir la vidéo). Car il apparaît en réalité qu’un grand nombre d’entre eux ne pourront pas en profiter si la réforme est adoptée en l’état. De même, le projet de loi n’apporte aucune réponse aux agriculteurs déjà retraités, ce que j’avais dénoncé en cosignant avec mon collègue Jean-Yves Bony, un courrier adressé au Président de la République à la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture.
Je suis également intervenu pour m’inquiéter de la situation des agents des collectivités locales, en particulier des agents de catégorie C, et de la baisse annoncée des retraites des enseignants que la supposée revalorisation de traitement ne compensera pas (voir la vidéo).
J’avais enfin déposé ou cosigné des amendements -qui ne seront donc jamais discutés- sur les retraites des artisans-commerçants, des professions libérales, des avocats…