A l’occasion de l’ouverture du débat sur les retraites à l’Assemblée nationale, le député du Cantal Vincent Descoeur a dénoncé une réforme « purement comptable » et « injuste », « qui n’apporte pas de réponse à la question de la pénibilité ».
Défendant mardi 7 février devant l’Assemblée nationale un amendement de suppression de l’article liminaire du projet de loi de réforme des retraites, Vincent Descoeur a regretté « que le gouvernement ait fait le choix d’une réforme qui obéit à une logique purement comptable alors même qu’il s’agit d’une réforme sociétale qui interroge notre relation au travail et aurait dû donner lieu à un débat sur la durée de cotisation, sur le temps de travail mais aussi et surtout sur le partage de l’effort qui est demandé… ».
« Si on peut juger nécessaire une réforme, votre choix de privilégier une logique comptable qui prime sur toutes les autres considérations sociales, pénalise en l’état les personnes ayant des carrières longues, les travailleurs les plus éprouvés physiquement et elle pénalisera aussi les femmes et c’est en cela que votre réforme est injuste. Injuste et non aboutie parce qu’elle n’apporte pas de réponse satisfaisante à la question de la prise en compte de la pénibilité », poursuivait-il.
Cette logique comptable se traduit par le choix de repousser l’âge légal de départ à la retraite, « un choix qui ne répond pas aux aspirations d’une très large majorité de nos concitoyens », s’est insurgé le député du Cantal, qui a déposé un amendement de suppression des dispositions de l’article 7 du projet de loi qui organisent ce report de 62 à 64 ans.
Vincent Descoeur a enfin regretté que le gouvernement ait engagé cette réforme dans le contexte : « S’il n’y a pas de bon moment pour débattre de cette réforme, convenez que celui-ci est particulièrement mal choisi et laisse à penser que, décidément, vous sous-estimez les difficultés que rencontrent nos concitoyens confrontés au retour de l’inflation et à la hausse des prix de l’énergie. »