Vincent Descoeur, député du Cantal, vient de déposer une proposition de loi, cosignée par 34 députés, qui vise à « lutter contre la désertification médicale en garantissant une juste répartition des professionnels de santé sur le territoire ».
Avec les départs à la retraite non remplacés, de plus en plus d’habitants des zones rurales mais aussi des zones urbaines, rencontrent des difficultés pour accéder aux soins et obtenir des rendez-vous auprès de médecins généralistes, spécialistes ou dentistes.
« Il est de la responsabilité des élus de proposer enfin une réponse concrète de nature à assurer une juste répartition des jeunes diplômés en tous points du territoire », souligne Vincent Descoeur, en remarquant que la suppression du numérus clausus, si elle peut permettre de former plus d’étudiants, ne garantit en rien une meilleure répartition des professionnels de santé sur le territoire. Et que les mesures d’incitation mises en œuvre ces dernières décennies ont montré leurs limites.
Sa proposition de loi consiste à prévoir l’établissement d’une liste complémentaire de candidats à l’issue du concours de fin de première année des études de médecine. Ces candidats auraient la possibilité de poursuivre leurs études sous réserve qu’ils s’engagent à l’issue à s’installer pour une durée de trois ans dans un territoire dont l’offre de soins est déficitaire. Cette liste complémentaire « serait établie chaque année en fonction des résultats obtenus et surtout des besoins identifiés dans les zones sous-dotées ».
Une proposition qui permet de s’assurer que la hausse du numérus clausus s’accompagne d’une juste répartition des professionnels de santé sur le territoire, et présente l’intérêt de ne pas augmenter la durée des études, contrairement au projet controversé du gouvernement, tout en conciliant liberté d’installation et nécessité de répondre au déficit du nombre de médecins.