Sollicité par les responsables des établissements médico-sociaux du département et après avoir rencontré fin janvier une délégation CGT Action sociale de représentants des personnels de ces établissements, Vincent Descoeur a interpellé le ministre de la Santé pour l’alerter sur les difficultés que connaît ce secteur d’activité.
A la veille de la Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, qui s’est tenue le 18 février 2022, le député du Cantal relevait ainsi que, si le gouvernement a décidé en 2021 d’étendre la revalorisation salariale de 183 € par mois au secteur social et médico-social, elle ne concernait alors que les personnels soignants, « ce qui suscite une incompréhension et un sentiment d’injustice après des autres professionnels qui travaillent dans ces établissements ».
Pointant les inégalités résultant des revalorisations salariales issues du Ségur de la santé, il témoignait des difficultés de recrutement que rencontre ce secteur d’activité, confronté à une multiplication des démissions et vacances de postes qui peuvent avoir des incidences sur le fonctionnement de ces structures et sur la qualité de la prise en charge des personnes handicapées ou vulnérables.
La Conférence sociale du 18 février a permis d’apporter des premières réponses avec l’annonce d’une extension du bénéfice de cette revalorisation salariale aux « professionnels de la filière socio-éducative ». « C’est une avancée », commente Vincent Descoeur, qui remarque toutefois que l’annonce reste imprécise sur les métiers concernés et craint qu’elle crée de nouvelles injustices en ne visant pas tous les personnels qui participent aux équipes pluridisciplinaires dans les établissements.
Il pose également la question du financement de ces mesures, auquel les Départements seraient amenés à contribuer : « Encore une fois, l’Etat décide et laisse une partie du coût de la mesure aux collectivités locales pour qui ces mesures représenteront des sommes considérables ». Il remarque à ce propos que la revalorisation qui devait intervenir en novembre dernier pour les personnels soignants n’est toujours pas effective dans la majorité des établissements, son financement n’étant pas assuré.