Le 25 mai dernier, Vincent Descoeur a participé aux côtés de Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, à la présentation de « La stratégie environnementale des députés Les Républicains ». 57 propositions « pour une écologie positive ».
Ces propositions sont issues des réflexions de la « task force » environnementale créée en septembre dernier par les députés Les Républicains, à laquelle Vincent Descoeur a pris une part active. Leur présentation intervient trois semaines après l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi « Climat », auquel le député du Cantal a contribué après avoir présidé une mission d’information parlementaire sur la rénovation thermique des bâtiments.
« Nous considérons que ce projet de loi manque d’ambition sur certains points tandis que, sur d’autres, les mesures proposées relèvent trop souvent d’une écologie punitive, en imposant des contraintes qui viendront pénaliser l’économie, l’emploi et le pouvoir d’achat », souligne Vincent Descoeur en relevant « l’absence d’études d’impact » et « le manque de dispositifs d’accompagnement de la transition énergétique ».
A contrario, les députés Les Républicains défendent une « écologie positive » qui ne se fasse pas au détriment de la qualité de vie et du pouvoir d’achat, capable de concilier croissance et environnement et adaptée aux réalités territoriales. « Depuis quelques années, la droite n’est plus suffisamment audible sur ce sujet de l’écologie », reconnaît Damien Abad, en remarquant qu’elle a toujours su être aux rendez-vous de l’histoire sur ces questions environnementales puisqu’elle est à l’origine de la création du premier ministère de la « Protection de la nature et de l’Environnement » (sous Georges Pompidou), de l’introduction de la « Charte de l’environnement » dans la Constitution (sous Jacques Chirac), du « Grenelle de l’environnement » et du « paquet énergie-climat » (sous la présidence de Nicolas Sarkozy).
« Nous voulons tracer un nouveau chemin pour les Français et porter l’ambition d’une écologie résolument positive, qui défend la qualité de vie et le pouvoir d’achat, d’une écologie de l’innovation, de l’éco-modernisme, qui croit dans le progrès et crée les emplois de demain dans nos territoires », écrivent les députés dans la préface de ce document.
Parmi les propositions des députés Les Républicains :
- Doubler la part du frêt ferroviaire en France en passant de 9 % à 18 % d’ici 2030 ; prononcer un moratoire sur la fermeture des petites lignes ferroviaires rurales de la SNCF.
- Accélérer la production de véhicules propres fabriqués en France et renforcer les incitations financières à l’achat pour tous.
- Renoncer à l’abandon de notre parc nucléaire et investir dans une filière de recyclage des déchets nucléaires.
- Appliquer un moratoire sur l’éolien terrestre.
- Déclarer les barrages hydrauliques français “patrimoine national” et s’opposer à leur mise en concurrence.
- Supprimer les conditions de ressources dans l’attribution des aides à la rénovation énergétique pour les ménages ; élargir le dispositif « MaPrimeRenov » aux travaux effectués dans les résidences vacantes en zone rurale ; augmenter le plafond du montant de l’éco-PTZ.
- Investir massivement dans le développement d’une filière hydrogène, déployer un réseau de stations d’avitaillement.
- Instaurer une TVA à 5,5% pour les activités de réparation.
- Inciter les entreprises à diminuer drastiquement le suremballage des produits et encourager le recours à des emballages sains, recyclables, biodégradables ou à base de plastique biosourcé.
- Créer des outils pour développer les circuits courts, favoriser les produits locaux, lutter contre le gaspillage alimentaire.
- Garantir des prix qui couvrent les coûts de production et assurent une juste rémunération des agriculteurs.
- Instaurer une barrière écologique aux frontières de l’Union européenne, pour protéger nos entreprises face à une concurrence déloyale.
- Mettre en place une vraie stratégie forestière nationale ; adapter nos forêts au changement climatique.
- Adapter les politiques de lutte contre l’artificialisation des sols afin qu’elles ne pénalisent pas le développement et l’attractivité des territoires ruraux.
- Réaliser un état des lieux national de la ressource en eau et des installations d’assainissement ; améliorer la réutilisation des eaux usées et lancer un plan d’investissement dans les retenues collinaires.