Co-président du groupe d’études « maladie de Lyme » à l’Assemblée nationale, Vincent Descoeur, député du Cantal, réclame des crédits en faveur de la recherche sur cette maladie pour répondre aux questions qui divisent la communauté scientifique et au désarroi des malades.
Au fil des auditions qu’ils mènent depuis plusieurs mois, les députés de toutes sensibilités qui composent le groupe de travail « maladie de Lyme » de l’Assemblée nationale, coprésidé par Vincent Descoeur, député LR du Cantal et Nicole Trisse, députée LREM de Moselle, font le constat que la communauté scientifique est divisée sur la prise en charge comme sur le traitement de la maladie.
« De nombreuses personnes atteintes ou souffrant de symptômes pouvant laisser craindre qu’elles sont atteintes se retrouvent en errance thérapeutique et, comme les associations de malades, désespèrent d’obtenir des réponses à leurs nombreuses interrogations », relève Vincent Descoeur, en remarquant que, dans le même temps, le nombre de cas recensés ne cesse d’augmenter, 67 000 nouveaux cas ayant été recensés sur la seule année 2018.
Après avoir défendu en vain quelques jours plus tôt des amendements visant à inscrire des crédits pour la recherche contre la maladie de Lyme dans le projet de loi de finances pour 2020, le député du Cantal est intervenu le 12 novembre à l’Assemblée nationale dans le cadre des questions au gouvernement pour réclamer à la ministre de la Santé des crédits spécifiques en faveur du plan Lyme.
Dans sa réponse, Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, a assuré que le gouvernement est « sensible » à cette situation et « comprend les difficultés des familles », tout en reconnaissant « la fracture » qui divise la communauté scientifique. Elle a rappelé les différentes actions mises en œuvre par le gouvernement dans le cadre du « Plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques ». Pour autant, elle n’a pas donné suite à la proposition du député du Cantal qui a « exhorté le gouvernement à entendre le désarroi des malades avant qu’il laisse la place au désespoir ».